Le Mondial de l'Automobile 2024 : Un salon marqué par l'absence des grands noms et une transition vers l'électrique

 

Le Mondial de l'Automobile 2024 a ouvert ses portes, mais cette édition tant attendue a perdu une partie de son éclat. Plusieurs grandes marques emblématiques, telles que Mercedes, Porsche, Lamborghini, et Bugatti, n'ont pas répondu à l'appel, laissant un vide notable dans les halls du salon. Cette absence marque un tournant pour cet événement historique, qui semble désormais s’orienter de plus en plus vers un "Mondial de l'Électrique", loin du charme et du prestige des voitures à moteur thermique qui faisaient rêver les passionnés.

Un Mondial de l'Électrique qui divise

L’édition 2024 a clairement mis l’accent sur l'électrification, avec de nombreux constructeurs dévoilant des modèles 100 % électriques. BMW, par exemple, a présenté pas moins de quinze nouvelles voitures électriques, soulignant l’importance de la transition énergétique. Cependant, le PDG de BMW, Oliver Zipse, présent au salon, a exprimé ses doutes quant à la viabilité d’un futur exclusivement électrique. Il a lancé un avertissement : l'interdiction de la vente de véhicules thermiques d'ici 2035, telle que décidée par l'Union Européenne, pourrait nuire gravement à l’industrie automobile européenne. Pour Zipse, une telle mesure, dans les conditions actuelles, entraînerait une réduction massive de la production de véhicules en Europe.

Un avenir incertain pour l’industrie automobile européenne

Les groupes Renault et Stellantis partagent ce point de vue. Tous trois s’accordent sur le fait que l’électrification à outrance, imposée à marche forcée, met l’industrie automobile européenne en péril. La dépendance croissante envers la Chine, notamment pour les batteries, est un autre sujet d'inquiétude. Carlos Tavares, PDG de Stellantis, a également critiqué les droits de douane proposés par la Commission européenne pour contrer l'importation des voitures chinoises, affirmant que cette mesure pourrait pousser ces mêmes fabricants à implanter leurs usines en Europe, intensifiant ainsi la concurrence.

Le message est donc clair : les grands constructeurs européens demandent une révision des objectifs imposés par Bruxelles, sous peine de voir leur production et leur compétitivité s’effondrer. Le Mondial de l'Automobile 2024, bien que riche en innovations électriques, a également mis en lumière les défis colossaux qui attendent l’industrie automobile européenne dans les années à venir.

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