Essai : Ferrari Roma Spider - Le Cabriolet plaisir entre luxe et performance


La Ferrari Roma est le modèle d'entrée de gamme de la marque italienne. Depuis l'année dernière, ce coupé à moteur central avant est également disponible en version cabriolet, appelée sobrement Spider, comme il est de tradition chez Ferrari. Lors des Ferrari-Days, organisés pour la première fois depuis la pandémie sur le Nürburgring, nous avons eu l'occasion de tester ce cabriolet deux plus deux places et de mesurer son impact visuel.

Pour réveiller le moteur V8 de 456 kW (620 chevaux), il suffit d’effleurer une surface tactile sur le volant. Le moteur turbo-essence démarre immédiatement avec un grondement puissant, attirant l'attention même des passants peu impressionnés par l’apparition des Ferrari.

Une interface qui demande des explications

Que ce soit pour démarrer le moteur, utiliser la boîte automatique ou commander le toit, chez Ferrari, de nombreuses fonctions demandent quelques explications au début, bien que l'on ne trouve pas ces spécificités gênantes à l'usage. Au contraire, par exemple, les clignotants se commandent via des boutons au pouce situés sur le volant, permettant ainsi au conducteur de garder une prise ferme sur la direction.

Par une journée encore estivale, il était évident que nous allions activer le bouton d’ouverture du toit. En 13 secondes, la capote acoustique à cinq couches disparaît élégamment dans un compartiment situé derrière les "sièges arrière" et dans la partie supérieure du coffre. L’opération peut même se faire en roulant, jusqu'à 60 km/h. Toutefois, si vous avez de gros bagages dans le coffre, il faudra en déplacer une partie sur les sièges arrière, qui ne sont adaptés qu'à des enfants petits et particulièrement tolérants. Avec une longueur de 4,66 mètres, il est évident que l'économie d’espace n’était pas la priorité des ingénieurs. La performance et l’esthétique primaient clairement.

 


Un design légèrement modifié

Contrairement à l'arrière élégant du Roma Coupé, le Spider arbore une légère bosse qui rompt la ligne fluide du véhicule. Cependant, depuis le siège conducteur avec vue sur le capot riche en courbes, cela ne pose aucun problème. Et de toute manière, personne ne semble y prêter attention. La voiture attire systématiquement des regards curieux et admiratifs. Peut-être que l'Allemagne n’est finalement pas une société envieuse ?

Lors de notre balade dans l’Eifel, notamment autour du Nürburgring, nous avons principalement reçu des réactions positives. Comme si nous étions en Italie, où les habitants accueillent souvent les Ferrari avec enthousiasme. C’est d’autant plus ironique que Ferrari prône discrétion et confidentialité pour ses clients fortunés, mais ses véhicules restent toujours de véritables aimants à regards.

Ferrari Roma Spider : une voiture de plaisir

La Ferrari Roma Spider est une voiture de plaisir, offrant aussi un grand confort de conduite. Le V8 sait se faire discret, surtout en mode Confort, où la boîte automatique à huit rapports change intelligemment les vitesses pour maintenir un faible régime moteur. Ajoutez à cela une position de conduite parfaite, un châssis sportif sans être trop rigide, et un toit qui, fermé, isole bien des bruits de vent, et vous obtenez une expérience de conduite raffinée. Même avec le toit ouvert, les vitres latérales relevées et le déflecteur d’air déployé, la cabine reste agréable, même à vitesse soutenue.

Les nombreuses courbes de l’Eifel sont une véritable invitation à exploiter les capacités sportives du Roma Spider. L'accélération impressionnante, la rigidité de la carrosserie, la précision de la direction, l'équilibre des masses, la puissance des freins en céramique, et bien sûr, le son caractéristique des quatre échappements : tous ces éléments contribuent au plaisir que procure la conduite de cette Ferrari.

 


Un plaisir réservé à quelques privilégiés

Seuls quelques chanceux pourront toutefois goûter à ce plaisir, en raison du prix élevé. Le prix de départ du Roma Spider est d'environ 242 000 €, mais il dépasse facilement les 300 000 € avec la longue liste d'options, qui, chez Ferrari, est traditionnellement affichée sous forme de plaque à l’intérieur du couvercle du coffre. Même en ce qui concerne l'entretien, un propriétaire de Roma ne doit pas faire preuve d'avarice, mais la valeur de revente reste relativement stable.

Par exemple, le Roma Coupé, introduit il y a quatre ans et coûtant 30 000 € de moins que le Spider, se vend encore pour environ 200 000 € d’occasion. Le marché de l'occasion permet d'accéder plus rapidement à une Ferrari, car dans les deux années à venir, Ferrari sera principalement occupé à produire et livrer les modèles déjà commandés. Si vous souhaitez un nouveau Roma Spider, il faudra patienter avant de pouvoir prendre le volant et attirer tous les regards.

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